Toutes les astuces pour réussir au Grand Oral du CRFPA

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Le Grand Oral

La préparation au grand oral est un travail spécifique qui doit être entamé dès l’entrée en master. Par la suite cette préparation doit être poursuivie en parallèle de votre travail portant sur les épreuves écrites. Il est clair qu’après les épreuves d’admissibilité (les écrits), c’est le moment pour mettre les bouchées doubles afin d’arriver à l’oral en pleine confiance. Croyez en vos chances ! L’écrit est largement la partie la plus difficile et les jurys sont généralement extrêmement bienveillants alors ne paniquez pas.

Les journées de révision peuvent faire peur au départ : comment les organiser, par quoi commencer ? Pour ne pas se perdre, distinguez d’abord trois différents types de révisions : les révisions usuelles ou classiques, les révisions de long terme et enfin le suivi de l’actualité juridique.

Les révisions usuelles

Thème par thème, exemple par exemple, familiarisez-vous progressivement avec les différentes notions et intégrez le plus de connaissances possibles en vous appuyant notamment sur les ouvrages portant sur les libertés fondamentales.

Les révisions de long terme

Il s’agit de s’exercer tous les jours sur des annales, sur des sujets et d’apprendre à mobiliser des connaissances sur des sujets qui couvrent un large spectre de notions : par exemple le droit du mineur, le juge, le droit associé aux vêtements, l’intérêt de l’enfant… Il convient en outre de compléter votre travail par des lectures quotidiennes d’ouvrages ou d’articles ayant trait à la culture juridique. Cette culture juridique s’acquiert notamment par la lecture de quelques grands auteurs de référence, mais aussi par la visite régulière des sites des institutions de la république (assemblée, Sénat, etc.). En outre, la connaissance d’auteurs comme Jacques CommailleA quoi nous sert le droit ») ou Jean CarbonnierDroit et passions du droit ») peut s’avérer utile dans un autre registre. Ce genre d’ouvrages généraux vous permet d’avoir une vision plus globale du droit et de sa place dans les institutions, dans un État. A force d’avoir la tête dans le guidon on peut finir par ne plus voir ou l’on va, ce type de livres sont donc précieux pour voir plus loin et montrer au jury que vous comprenez les implications et les fondements de ce dont vous parlez.

Le suivi de l’actualité juridique

Cela est un impératif. Vous devez être au fait des principaux changements et nouveautés. De plus, la connaissance des grands enjeux comme l’application du droit européen en Hongrie ou en Pologne est attendue à l’oral. Ce doit être un travail quotidien mais ne vous mettez pas trop de pression : l’actualité est trop fournie pour tout connaître, l’important pour le jury est de s’assurer que vous vous informez et que vous connaissez les évolutions importantes (loi sur la bioéthique, vaccination en France…) qui ont un impact direct sur la vie des citoyens ou sur le fonctionnement des institutions.

Avoir les connaissances en libertés fondamentales n’est pas suffisant, il faut aussi être incollable sur les procédures et règles du procès (civil, pénal, administratif), sur l’organisation des différentes juridictions. Par ailleurs, les grandes notions liées au droit administratif, pénal et européen doivent être parfaitement connus. Savoir sous quelles conditions s’applique le droit international et européen en droit interne est par exemple fondamental.

S’entraîner à l’oral

Le grand oral est avant tout une prestation orale, il est donc nécessaire de s’entraîner à parler devant un jury, de présenter clairement une idée, etc. Pour ce faire nous vous conseillons de vous exercer une fois par semaine au moins devant un membre de votre famille ou devant un ami, sur un sujet d’annales. Plus vous serez expérimenté et plus vous serez à l’aise car certaines formulations deviendront automatiques, vous saurez de quelle manière amener tel ou tel point…Lorsque vous êtes seul, faites preuve d’imagination et essayez de parler (en lisant des articles par exemple) comme si vous étiez en face d’un jury, de manière claire et posée en faisant attention à la prononciation.

Les astuces pour ne pas vous planter le jour J

On ne le répétera jamais assez, prenez le temps (environ 20 minutes) de définir TOUS les termes du sujet, d’analyser sa formulation et le choix des mots. L’idée est de vous mettre à la place des concepteurs du sujet et de vous demander : pourquoi ce sujet a-t-il été donné ? Qu’est est l’intérêt de cette formulation ? Tentez de lire entre les lignes pour déceler ce qu’on a voulu vous faire dire.

Parfois la question peut vous déstabiliser ou vous pouvez même tout simplement ne pas connaître la réponse. Dans ce cas le but est de montrer au jury que vous allez vous démener pour tenter de répondre quand même, réfléchir n’est pas un problème bien au contraire, en réfléchissant à haute-voix vous pouvez même rassurer le jury, en effet il est là pour s’assurer que vous êtes capable de formuler un raisonnement juridique solide alors n’hésitez pas à exposez votre cheminement peut lui montrer la structure de votre raisonnement et sur quelles bases vous vous fondez pour trouver une réponse.

Pourquoi voulez-vous devenir avocat ?

C’est un classique de l’épreuve alors il serait dommage de ne pas réussir cette étape, préparez un petit texte sur les raisons qui vous poussent à devenir avocat, il ne faudrait pas oublier que c’est pour cela que vous préparez ce concours.

Enfin, n’oubliez pas : « le corps et l’esprit forment un tout ». La forme physique est elle aussi importante, arriver en forme permet de se concentrer et de mieux gérer son stress. Alors dormez bien, mangez bien et pratiquez du sport.